Avertissement

Toutes les photographies sont la propriété de l'auteur. Elles ne peuvent être utilisées sans son accord.

mardi 7 janvier 2014

MIM 2013: Terre Mère


Elle porte un nom différent suivant l'époque et le peuple qui l'évoque mais reste incontournable: "Pachamama", "Gaïa", "Terra Mater", "Mahimata", "Eorban Modor" ou plus communément Terre Mère. Elle est à la base de tout: du ciel, des océans, des montagnes, des animaux et des hommes, en somme de tout ce qui est vivant. 

Inspirée de la culture autochtone nord-américaine, l'oeuvre de Terre Mère fait référence à un discours qui aurait été prononcé en janvier 1854 par le chef Seattle dans le cadre de l'achat des terres autochtones par les Etats-Unis et dans lequel ce dernier met en garde contre l'exploitation incéssante des ressources naturelles.

Pour cette deuxième oeuvre phare de l'exposition (après l'Arbre aux oiseaux), le défit technique était lui aussi important de par la taille (15 mètres) et le poids de la structure. Comme pour n'importe quelle mosaïque, il a donc fallu commencer par bourrer les pièces les unes après et les autres... intégralement à la main (l'utilisation d'un blower ne s'est pas vraiment avérée concluante et ce dernier n'a d'ailleurs pas survécu à MIM 2013). Pour plus de facilité, la plus grande partie de cette opération a été réalisée au sol avant que ces mêmes pièces ne soient mises en place là aussi une par une et grâce à une grue. Il a ensuite fallu environ une semaine à une équipe technique pour monter des échafaudages tout autour de Terre Mère et ce, sur quatre étages. Les très nombreux jardiniers ont alors eu le loisir de prendre de l'altitude pour commencer à planter, planter et encore planter! 

La suite des évènements s'est déroulée comme le veut la logique: les échafaudages ont été démontés, le terrain a été remis en état, le bassin qui avait été creusé plus tôt a été aménagé, les autres pièces (bisons, chevreuils, mustang) ont été placés de façon définitive, les annuelles des plates bandes ont été plantées, la tourbe a été posée et le système d'eau pour la chute a été allumé!



Travaux en cours

Les premières plantations 




Même sous la pluie...















Travail en hauteur pour le bourrage du menton



Fin de journée















Il faut rester prudent au printemps!


Jacinthe P. responsable de la structure, commence la plantation











Il est certain que raconté de cette façon, tout ce travail n'a pas eu l'air bien compliqué et déplaisant. Ayons alors une pensée pour tous ces jardiniers qui ont travaillé des jours durant sous la pluie (le printemps a été particulièrement pluvieux à Montréal cette année), les bras très en l'air ou la tête très en bas suivant la pièce qu'ils bourraient/plantaient, dans la poussière les jours de beaux temps, à quatre pattes les jours de pose de tourbe, prenant mille précautions pour donner à Terre Mère une chevelure irréprochable... mais n'abandonnant pourtant jamais cette structure qu'ils dû alors adorer détester!!


Ayons également une pensée pour Jacinthe Plante, la chef d'équipe, qui a dû mener une lutte de tous les instants pour la gestion quotidienne du travail, des livraisons de substrat et de plantes, pour tenir les délais qui étaient mal engagés et pour motiver les troupes.... et tout ça avec une seule radio!!!... quoique... il me semble qu'un jour elle en avait même une dans chaque main...

Félicitations à tous car comme on peut le dire: "ça envoie du rêve!!!"











Et si vous vous posez la question de l'entretien, voici la réponse en image!


Entretien quotidien à l'aide d'une nacelle