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mardi 5 mars 2013

La "coustille"


          Quelques jours avant mon départ pour le Canada, je suis retournée une dernière fois à la plage à Mimizan. Le mauvais temps de ces dernières semaines combiné aux fortes marées avait donné un nouveau visage au littoral landais. Ici, on appelle ça la "coustille". Ce terme désigne la plage après un coup de tabac. La mer rejette alors sur le sable tout un bric à brac qui réserve parfois quelques surprises. On trouve communément du bois, des caisses en plastique, des filets de pêche, des bouts, des bouteilles en verre et toutes sortes d'objets en plastique qui vont de la bouteille au tuyau en passant par le seau. Il y a ensuite les objets un peu plus insolites à mon goût comme des chaussures, des jouets pour enfants, des rations de survie russes, des messages dans des bouteilles, de l'électroménager, des cuves d'hydrocarbure, des cadavres d'animaux (exceptionnels, ces derniers sont plutôt liés aux récentes crues de l'Adour)...

Personnellement j'aime beaucoup aller farfouiller sur la plage après ces grosses marées. On finit toujours par y trouver des choses intéressantes. Lors de cette dernière journée au bord de l'atlantique, j'ai dégotté du bois flotté bien sûr (pour l'instant je me suis contentée de le stocker en attendant de trouver ce que je vais en faire), une cagette en plastique qui peut avoir des usages multiples, des petits pots de fleurs, des caisses à poisson en plastique de grande taille (dans un état impeccable, elles seront très pratiques pour des semis ou transporter des godets) et une caisse à bouteilles, elle aussi en plastique, très pratique pour mettre sur le porte bagage d'un vélo (j'ai découvert ce système lors de mon premier séjour à Montréal). Certains cordages m'auraient également bien intéressée mais malheureusement ils étaient tellement enroulés les uns autour des autres que j'ai renoncé.

Voici quelques images pour illustrer le tout:

















          Si certains sont heureux de ces arrivages massifs de "déchets" en tout genre sur la plage en hiver, d'autres se plaignent et souhaiteraient que celle-ci soit nettoyée aussi régulièrement qu'en été. Pour information, il faut savoir qu'en hiver les plages surveillées du littoral landais sont nettoyées environ une fois par semaine et que les 106 km restants le sont à peu près une fois par mois. Durant la période estivale, la cribleuse est bien sûr plus présente: une fois tous les trois jours avec, en complément, le passage des communes de façon journalière. Comme vous pouvez vous en douter, tout ceci a un coup: 1,85 million d'euros dont la moitié est pris en charge par le département des Landes et l'autre moitié par les communes. Alors effectivement, je pense qu'il est aussi agréable d'arriver sur une belle plage bien propre autant qu'il est amusant de "chiner" et de trouver son bonheur au milieu de ce que l'océan rejette mais à mon sens, on ne devrait pas trop s'atarder sur la fréquence du nettoyage des plages mais plutôt ce qui nous oblige à le faire.




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