Aujourd'hui, dernier article de la série sur les Mosaïcultures Internationales de Montréal 2013: les différentes étapes de fabrication des oeuvres.
Durant l'exposition, nombreux ont été les visiteurs à nous demander comment ces petits édifices avaient été conçus puis montés. Effectivement, il est facile de comprendre ce qui est visible mais pour le reste, cela reste parfois un mystère. C'est donc aujourd'hui que les explications en images vont avoir lieu!
Etape 1: Le design et la conception:
Le travail en amont est important et c'est dès 2012 que les premiers croquis, modélisations, maquettes ET calculs ont été effectués afin de viabiliser les différents projets.
Projet de l'équipe d'Hamamatsu |
Il a ensuite fallu répartir les différentes oeuvres dans l'enceinte du jardin botanique et établir un circuit de visite.
Répartition géographique des différentes oeuvres dans le jardin botanique |
Etape 2: La structure:
Bien au chaud, les structures attendent la suite des évènements |
Kadriform, située à l'Assomption au Québec, est une entreprise spécialisée dans la réalisation de structures en acier destinées aux mosaïcultures mais aussi aux décors de scène (Cirque du Soleil). Pour en savoir plus, n'hésitez pas à visiter leur site web: www.kadriform.com
Les plus grosses oeuvres arrivent sur le terrain en plusieurs morceaux et sont assemblées sur place la plupart du temps à l'aide d'une grue (ici le piano de l'équipe d'Hamamatsu, Japon). Pour vous donner un ordre d'idée, un canard de l'arrondissement de Saint-Léonard pèse plus d'une tonne!
Etape 3: Le remplissage et l'irrigation:
Pour pouvoir remplir les structures et leur donner forme, il faut commencer par fixer une toile très résistante (style toile ombrière) à la structure à l'aide d'une agrafeuse pneumatique ou, pour les endroits inaccessibles à l'aide d'attaches autobloquantes. On commence par le bas de l'oeuvre, puis on remonte. Attention de ne pas trop avancer le travail car il faut toujours garder une ouverture pour y mettre le substrat et pouvoir tasser. Sortez tous vos muscles, vous allez en avoir besoin!
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Une fois la toile fixée et surtout bien tendue, on remplit la structure de substrat léger et dont un engrais à libération lente y a été incorporé. On tasse très fermement (attention à ne pas déchirer la toile) à l'aide d'un bâton et/ou du poing pour ne pas avoir de mauvaise surprise lors de la plantation et de l'arrosage. Une fois le travail achevé, ne pas oublier de découper tous les surplus de toile. Petit chiffre: 15 000 m2. Il s'agit de la surface totale de toile utilisée pour recouvrir toutes les oeuvres.
Au printemps: tous à l'extérieur! |
Travail en cours |
Avant ou après le remplissage il faut choisir mais dans tous les cas, le système d'irrigation (ici le goutte-à-goutte) doit être mis en place. Il s'est finalement avéré que dans certaines situations, l'arrosage avec une lance était plus efficace.
Si l'on mettait bout à bout tous les tubes d'irrigation, la distance parcourue serait d'environ 12 kilomètres soit deux fois et demi le tour du jardin botanique et du parc Maisonneuve!
Si l'on mettait bout à bout tous les tubes d'irrigation, la distance parcourue serait d'environ 12 kilomètres soit deux fois et demi le tour du jardin botanique et du parc Maisonneuve!
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Etape 4: La plantation:
Avant d'entamer une quelconque plantation, il faut s'assurer que les différentes zones de plantation ont été définies. En effet, sur certaines oeuvres, plusieurs genres ou espèces se cotoient et il ne faut donc pas tout mélanger!
Cette étape est très importante et doit être réalisée avec grand soin. Quelques règles simples mais obligatoires sont à respecter: on plante de haut en bas (pour ne pas abîmer les jeunes plants); respecter les distances de plantation entre chaque micro-motte mais aussi entre deux genres/espèces différents; planter en quinconce (pour obtenir un effet "naturel" et couvrir totalement la surface; adapter la taille du trou en fonction de la taille de la micro motte; enfoncer correctement les plants (ni trop ni pas assez) et ne pas oublier l'arrosage.
Les premières plantations ont eu lieu sous abri. Il faut dire aussi que la quantité de travail ne nous permettait pas d'attendre la fin des gelées pour commencer à planter!
En ce qui concerne les outils, deux choix se sont offerts à nous: le traditionnel plantoir ou la "drille" (perçeuse avec un embout adapté). Les deux outils ne font pas des trous de même taille, ils ne font pas le même poids et ne fonctionne pas avec la même source d'énergie!
Plantation fraîche en intérieur! |
En extérieur, le principe est identique:
Etape 5: L'entretien:
Un bon entretien est garant d'une belle mosaïculture. Toutes les tâches, même les plus fastidieuses, comme par exemple le pinçage de milliers d'Exochorda une par une, sont nécessaires et doivent être réalisées avec soin.
L'entretien quotidien consiste principalement à la taille et à l'arrosage. Tandis que la première ne doit pas être top sévère, le second doit être abondant. En cas de canicule, quelques heures peuvent suffire à faire mourir les plantes.
L'entretien quotidien consiste principalement à la taille et à l'arrosage. Tandis que la première ne doit pas être top sévère, le second doit être abondant. En cas de canicule, quelques heures peuvent suffire à faire mourir les plantes.
Parmi les autres tâches quotidiennes, n'oublions pas le dépistage des maladies, le désherbage, la tonte des parties engazonnées, le nettoyage des bassins, le remplacement des plants morts, la taille des fleurs fanées dans les plates bandes ou encore le binage.
Il faut parfois savoir s'adapter à la configuration du site!
Après la taille, les déchets doivent être ramassés pour éviter de pourrir et d'entraîner le développement de maladies. Ici, c'est un aspirateur qui est utilisé.
Une image vaut mieux que mille mots:
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